Samedi 11 avril 2020, le Dr Franck Scola, médecin coordonnateur du comité scientifique de l’association, et Virginie Duret, enseignante en Chine et vice-présidente de Be-Rise, ont proposé leurs observations et analyses entre médecine et pédagogie, au cours d’un webinaire co-organisé avec le CiFRAN sur l’enseignement en ligne à l’épreuve du confinement.
Au cours de ce webinaire, le premier d’un cycle consacré à l’enseignement en ligne à l’épreuve du confinement, ont été étudiés les effets psychoaffectifs des exigences de cet enseignement à distance sur l’ensemble de la communauté scolaire (élèves, parents, enseignants) à travers des cas illustratifs des plaintes ressenties et manifestations comportementales observées, et des analyses cliniques encore à l’étude à ce jour.
Les travaux interdisciplinaires et collaboratifs réunissant le CiFRAN et Be-Rise ont porté plus particulièrement dans les séminaires suivants sur les publics des élèves scolarisés à l’étranger, leurs parents et enseignants, avec une attention toute particulière pour les élèves à besoins éducatifs particuliers vivant avec un statut d’allophone ou de plurilingue.
→ Premier cas à l’étude : celui de Monsieur Albert, un enseignant dans le secondaire âgé de 55 ans. Il est peu habitué à l’utilisation des outils informatiques dans sa pratique de classe et dans son utilisation personnelle : il abandonne donc, faute de moyens.
→ Deuxième cas à l’étude : Ensuite, Monsieur Bertrand, enseignant de 40 ans autodidacte, hyperconnecté et toujours au fait des derniers outils informatiques. Il voit en l’e-learning l’occasion de mettre à profit toutes ses créations, et de se former sur de nouveaux outils. Mais il est très vite désillusionné face à des apprenants pas aussi réceptifs qu’il ne l’espérait.
→ Troisième cas à l’étude : Chloé a 10 ans, et est la seconde enfant d’une fratrie de trois. Sa famille est expatriée depuis peu en Chine : ils découvrent les exigences de l’enseignement à l’étranger, le niveau des langues étrangères et la découverte du Chinois. Ses deux parents sont en télétravail et sont sans cesse sollicités par leurs enfants dépassés par cette nouvelle organisation, créant ainsi des tensions dans le foyer.
→ Quatrième cas à l’étude : Puis vient le cas de Madame Denys. Elle vit avec sa famille en Chine depuis plusieurs années, et a arrêté de travailler pour s’occuper de ses quatre enfants âgés de 2 à 15 ans. Son mari a un poste important, en télétravail durant le confinement, donc très souvent sollicité. Le foyer subit les conséquences de ces additions de travail et de stress, si bien que Madame Denys se retrouve vite dépassée…
→ Cinquième cas à l’étude : Étienne a 4 ans, c’est le dernier d’une fratrie de deux enfants. Et les classes virtuelles le paniquent complétement : il refuse de participer, il ne dit pas un mot, ne veut pas participer aux activités.
→ Sixième et dernier cas à l’étude : Le dernier cas concerne Françoise. C’est une adolescente de 15 ans, une élève dite « normale » qui fait beaucoup de sport, et qui est très sociable. A cause du confinement, elle est sujette à beaucoup de privations, mais celle qui est la plus éprouvée est l’absence de ses camarades.
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