Notre vice-présidente, enseignante en Chine et maman de deux filles, s’exprime chaque semaine sur une page Facebook intitulée « Entre 4 murs à Canton » et dans un blog de Courrier Expat sur l’apprivoisement de l’enseignement en ligne. Étant confrontée au confinement depuis le mois de décembre, dès le départ du premier foyer de Covid19 en Chine, elle partage régulièrement son expérience aux journalistes de Courrier Expat.
Publié le 24/03/2020 par Courrier Expat.
Professeur des écoles à Canton, Virginie Duret vit en Chine depuis trois ans. Elle a voulu nous raconter son quotidien depuis le début des mesures de confinement et le début de la sortie de crise, quand la vie reprend doucement.
Chine, Canton. Mars 2020
Nous étions à l’arrêt depuis fin janvier. Les mesures de sécurité sanitaire se sont mises en place pendant les festivités du nouvel an asiatique alors que la Chine était en vacances. Le nouvel an est le moment de l’année où les familles se retrouvent ; certains, pour des raisons économiques, vivent séparés tout au long de l’année. Cette année, les différentes festivités ont été annulées. La population a été appelée au confinement le plus strict dans certaines provinces.
Les premières semaines ont été les plus difficiles puisque la vie s’est arrêtée. Une mégapole effervescente de plus de 13 millions d’habitants devenue en quelques heures une ville fantôme, désertée par une population d’ordinaire active du matin au soir, du lundi au dimanche. Les parcs, restaurants, cafés, au demeurant fort nombreux, ont été tous clos, rideaux tirés, parfois la clé mise sous la porte. Mais la Chine se relève vite. L’effort commun au bénéfice de tous. Des mesures drastiques respectées par tous ont permis de limiter la propagation du Covid-19 dans ma ville – 347 infections pour 13 millions d’habitants [selon les autorités chinoises].