« Le développement du système scolaire français à l’échelle internationale grandissant amène les établissements français de l’étranger à faire de plus en plus de recrutement de personnels locaux à priori non formés à des fonctions d’enseignement. Il est alors important de réfléchir à la formation de ces personnels. Ces derniers ont tous été élèves, et parfois mêmes utilisateurs de l’institution scolaire en tant que parents ; de ces expériences naissent des pré-conceptions de l’enseignement.
Or ces idées construites par l’expérience ne sont pas forcément propices au développement des multiples compétences que doit posséder l’enseignant. De la même manière, la formation théorique précédant l’application des savoirs acquis en formation n’est pas non plus gageure d’un bon agir professionnel.
Ce mémoire s’applique à montrer la nécessaire conjugaison d’une expérimentation de la pratique de classe et de temps réflexifs sur cette pratique en parallèle d’une formation plus théorique. Ce n’est que grâce à des allers-retours successifs et quasi-permanents entre ces deux aspects de la formation qu’une attitude professionnalisante de l’enseignant pourra émerger.
La formation de l’enseignant doit dès lors être mise en perspective avec une pratique de classe pour que le professionnel puisse mieux appréhender les problématiques rencontrées en classe. Grâce à ce type de formation, l’enseignant pourra continuer à ajuster ses gestes professionnels au fur et à mesure de nouvelles problématiques rencontrées (diversité du public, bilinguisme, multiculturalité, troubles divers de l’apprenant…) »
Soutenance de mémoire par Delphine Morand, enseignante