Après un premier “must-know” à destination des parents engagés dans une éducation bilingue, cette fois-ci le Docteur Franck Scola, médecin des expatriés et coordonnateur du comité scientifique de Be-Rise, traite dans ce deuxième rendez-vous connecté de la Scolarité Bilingue et de l’indispensable investissement parental. Laura Gillespie, chargée de communication auprès de la Gift School, en assure une nouvelle fois la modération.
Le but de cette conférence en ligne : préciser le rôle déterminant des parents comme transmetteur d’une ou plusieurs langue(s). La langue, qui permet le langage oral et écrit, est avant tout un outil de communication. Mais c’est également un moyen d’accès aux savoirs et à la construction identitaire.
Naître ou grandir avec plusieurs langues n’est jamais choisi par l’enfant lui-même. Les circonstances permettant ou imposant le bilinguisme précoce dépendent notamment du parcours des parents. L’enfant en bénéficie ou les subit, selon que son statut bilingue soit un atout ou un fardeau.
L’accès aux ingrédients favorables au développement langagier, cognitif, affectif et identitaire de l’enfant dépend aussi de ses parents. Et lorsque ce développement s’opère dans un environnement linguistique et culturel pluriel, les étapes d’acquisition ne s’alignent pas sur une prétendue norme monolingue.
Contrairement à l’adage tristement répandu, le cerveau de l’enfant n’est pas une éponge. L’acquisition de chaque habileté dans chaque langue ne va pas de soi mais exige des parents un effort soutenu et durable. Surtout, il s’impose à eux de sélectionner l’information sur les enjeux éducatifs, car il y foisonne de dangereuses idées reçues, d’autant plus redoutables qu’elles émanent parfois d’acteurs impréparés aux spécificités développementales de l’enfance bilingue, qu’ils soient enseignants, médecins, psychologues ou orthophonistes.